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23 Mars > 19 Mai 2024
Vernissage Vendredi 22 Mars - 18h
en présence d'Isabelle Vaillant

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ISABELLE VAILLANT

 

L’Enfant Sauvage est heureuse d’accueillir Isabelle Vaillant, photographe d’origine française. C’est lors d’une projection dans le ON-OFF des rencontres d'Arles l’été dernier que Pauline Caplet, fondatrice de L’Enfant Sauvage, découvre le travail d’Isabelle Vaillant sous forme de projection, 20 ans d’images qui défilent, éprouvant l’étrangeté de la vie.

Véritable coup de cœur, nous sommes ravis d’accueillir ici trois séries d’images d’Isabelle Vaillant, qui forme finalement une seule et même histoire, celle d’une recherche personnelle sur les corps, l’enfance, l’isolement et la solitude, le rituel, les paysages âpres et désolés.

Une nature organique et inquiétante, a inspiré un travail de milliers de clichés où l’atmosphère onirique, le silence, le contraste brutal des regards, définissent Isabelle Vaillant comme une artiste de l’intérieur, entre le secret cher à Diane Arbus et l’introspection tragique de Francesca Woodman. Ses mises en scène, le mélange troublant du vrai et du faux, les longues pauses de l’appareil et la vitesse lente, nous racontent une appréhension du monde où le temps suspendu est sur le point de basculer à chaque instant, faisant apparaître ou disparaître les choses que lʼon croit figées sous nos yeux.

Une photographe discrète à découvrir à L’Enfant Sauvage du 23 mars au 19 mai 2024.

——

« Isabelle Vaillant s’est emparée de la photographie il y a plus de 20 ans de la même façon qu’elle s’était déjà emparée depuis toujours, de crayons, de fusains, d’encres, de stylos, de papiers, de carnets griffonnés, comme elle continue de le faire aujourd’hui, dans l’intimité d’un quotidien perpétuellement questionné.

 

Ancrée dans une perception extrêmement sensible du réel, elle n’a de cesse en effet d’en dégager sa substantifique moelle, poétique, obscure, lumineuse, ésotérique à travers le mot, le dessin, le trait... L’appareil photographique viendra poursuivre cette quête et devient alors un outil de plus pour retranscrire son monde, pour faire la nique au temps qui passe, comme une possibilité de plus de transfigurer sa réalité.

Alors, elle se lance comme on plonge, sans savoir nager et photographie comme elle respire, sans cesse, intuitive, animale jusqu’à la prédation, faisant fi de ce qu’elle peut éventuellement piller de tous ces instants-là si cela vient nourrir la matière même de son histoire qui, paradoxalement, attendra 20 ans dans des boîtes pour finalement s’écrire ici, en chapitres lumineux et révélateurs.
Isabelle Vaillant a exhumé des dizaines et des dizaines d’images qui
dormaient depuis des décennies en vrac dans des boîtes, sans chronologie aucune, comme des fragments éclatés d’un miroir qu’il a fallu ré-assembler pour incliner la psyché afin qu’elle puisse réfléchir l’ombre diffuse d’un passé à la lumière du présent. »
Gilou Le Gruiec, Janvier 2023

 

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